J’ai réalisé un… dessin animé. Retour d’expérience sur cette aventure oh combien chronophage et sportive… mais géniale.
Le dessin animé : comment je me suis lancée
Dans mon dernier post, je vous ai conté mon arrivée en cette charmante contrée qu’est Angers, mais ce soir, je vais lever le voile sur le projet qui m’a tenue occupée de Septembre à Octobre, à savoir… La quête de Narcisse ! D’où ça sort ? Tout simplement de ma caboche et de celle d’Eva Traccard, ma compère sur ce projet qui n’a pas été de tout repos !
Tout a commencé à la rentrée,, où l’Université et ses partenaires nous ont présenté quelques projets dans lesquels on était libres de s’investir. Parmi eux, Déborah Ullmann, médiatrice culturelle de la ville d’Angers, qui nous a fait part de la Nuit des Etudiants. Un événement annuel carrément chouette. Son concept ? Ouvrir le Musée des Beaux-Arts d’Angers (si vous n’y avez jamais mis les pieds, courez-y) à tous les étudiants d’Angers le temps d’une nuit (ou plutôt d’une soirée). Bon, pas de quoi fouetter un chat dirons les blasés. CERTES répondrais-je, MAIS à cela s’ajoute un thème renouvelé chaque année, et un appel à la créativité des étudiants pour investir ledit musée comme ils le veulent, avec pour seule limite de coller au thème.
L’année dernière, c’était donc « Petits meurtres au musée » (rien que ça).
La Nuit des étudiants en 2015
Je suis arrivée à Angers en Septembre 2015, et pour moi le thème était donc :
La grande évasion, rien que ça. Déjà ce thème laisse plus de liberté. Le temps de partir dans les délires les plus (Débiles) fous dans ma tête, c’est là qu’Eva s’est pointée en me disant qu’après avoir découvert mes dessins, une collaboration la botterait bien. Emballée par son idée de scénario et son ébauche projet, j’ai sauté sur l’occaz, parce que j’avais toujours eu envie de m’essayer à ce genre de réalisation.
Et quel-est-il justement ?
En d’autres termes un dessin animé oui… Seulement la tête qu’a fait notre prof quand on le lui a annoncé, c’était plutôt mi figue / mi-raisin. Ouai, parce que comment dire, ce genre de projet, c’est LA MORT. Le suicide, l’enfer, la croix et la bannière.
Mais tant pis, parce qu’on est des Warrior et qu’on n’a pas peur des challenge (ou peut-être juste parce qu’on était inconscientes de la masse de travail. Va savoir), on a décidé de tenter le coup. Et on y est arrivées. ON. Y. EST. ARRIVEES. Mais la route fut longue mes amis, je vous le dis. Longue, tumultueuse, ardue, pentue, crochue et que sais-je d’autre encore.
Pourquoi ? parce qu’un dessin animé, c’est (très) (trèèèèèèès) laborieux à réaliser. Voici donc le récit de nos péripéties…
Le scénario du dessin animé
Etape 1 : se mettre d’accord sur le scénario. Comme je l’ai dit, Eva est à l’origine de l’idée (la Statue de Narcisse lui ayant tapé dans l’œil lors de sa première visite au Musée). En fait l’élaboration du scénario a été très rapide puisqu’on se rejoignait sur tout son déroulement. Je vous recopie donc notre résumé :
Ensuite, place à… L’Etape 2 : Les repérages au Musée. Une fois notre projet bien en tête, on s’est rendues au Musées pour faire des repérages et établir le parcours de Narcisse à travers le Musée. À noter ici que dans notre vidéo, l’enchaînement des salles ne suit pas toujours la réalité du Musée. A partir de là, on a commencé par établir un plan du Musée et des tableaux que l’on voulait exploiter.
Puis après avoir également pris des photos de notre Playboy sous toutes les coutures au Musée, vint ensuite le démarrage de L’Etape 3.
Illustration du dessin animé
Etape 3, j’ai nommé : les DESSINS. Alors là je vous dis tout de suite, ou plutôt à toi, lecteur qui souhaites peut-être te lancer dans cette grande (folie) aventure qu’est le dessin animé, sache que pour cela tu dois aimer le dessins par-dessus TOUT pour ne pas finir par t’en dégouter. Heureusement, c’était mon cas, mais malgré ça j’en ais BAVE et je dois vous avouer qu’un jour, après 6h consécutives à (m’acharner) dessiner sur ma tablette, et ce jusque 2h du matin (pour un résultat d’à peine 3 secondes de vidéo), j’ai HAÏS ma tablette, mon stylet, Narcisse, Eva (pardon pour elle) et dieu sait qui encore.
Le résultat ? Il n’est malheureusement pas complètement à la hauteur de ce que j’espérais, car le fait est que nous étions pressées par un délais d’un mois et demi, ce qui est très court lorsque l’on doit assurer le reste des cours à côté. Il faut savoir que pour faire faire ne serait-ce qu’un mouvement à ton personnage, il faut compter au moins 4 dessins différents pour que le rendu vidéo soit un minimum crédible. Ainsi par manque de temps, j’ai ici dû limiter les dessins, et les mouvements de Narcisse paraissent un peu hachurés.
Le montage du dessin animé
La qualité des dessins n’est donc pas irréprochable, mais pour un premier essai, et pour une vidéo d’amatrices qui n’avaient jamais touché à la vidéo, je pense en toute objectivité que ça reste du bon travail.
Car oui, il ne faut pas oublier L’Etape 4, qui fut d’apprendre à se servir d’Adobe PREMIERE… Logiciel au potentiel ô combien fabuleux et gigantesque mais à l’apprentissage d’autant plus
– CHAUD SA MERE -. Pour Eva et moi, ça aura donc été un supplément d’1 semaine d’auto formation sur les tutoriels d’Adobe pour apprendre à dompter la bête. Là encore, de quoi finir par vous donner des envies de meurtre envers votre ami l’ordinateur, mais également l’occasion de progresser à fond et d’obtenir des bases qui servirons toujours. Parce qu’Adobe Première, c’est de l’avis de nombreuse personne LE logiciel de création vidéo par excellence.
Une fois ces bases intégrées, et après avoir re-parcouru le musée en long et en large pour capter les séquences vidéo qu’il nous fallait (sous les regards hilares des surveillants du Musée) c’est Eva qui s’est attelée au montage vidéo, pendant que je dessinai Narcisse. C’était parti pour les intégrations d’effets, filtres, rotations, avance rapide, musique, coupures, transitions et autres joyeuseries !
Bilan
Finalement, on a fini par en voir le bout et à rendre notre vidéo (presque) dans les temps, le 17 Novembre
Et quand, une semaine plus tard, on a reçu un mail de Elise Gaillard, Médiatrice culturelle d’Angers, nous annonçant que notre vidéo était parmi les 15 sectionnée (sur 42) pour être diffusée le soir de la nuit des Etudiants, et qu’en plus elle était élue « Vidéo Coup de Cœur » de la Nuit des Etudiants… et bien je vous avoue qu’on était très fières de notre travail et du temps qu’on y a investi.
Pour conclure, ce projet aura été l’un des plus stressant et des plus épuisants que j’ai mené jusqu’ici, mais également l’un des plus formateurs. Je remercie Eva de m’avoir proposé cette collaboration parce que je n’aurais probablement pas osé me lancer dans ce projet toute seule, et parce que je me serais sans doute découragée en cours de route si j’avais été seule à en supporter le poids.
Mais je crois que cette fois c’est le moment de me taire pour vous laisser vous faire une idée du résultat !